Le concept du minimalisme passe inévitablement par un lâcher-prise, tant sur le plan matériel qu’émotionnel. Et je vous explique maintenant pourquoi cet art de vie va vous apprendre à mieux gérer vos émotions et surtout à être plus heureux !
Le minimalisme : avoir moins pour se sentir mieux
Pour moi, le minimalisme ne signifie pas se débarrasser de tout ce que j’ai, mais ne garder que ce qui me fait du bien. Pour y parvenir, j’apprends à distinguer l’essentiel du superflu afin de me libérer de l’attachement à ce dernier dans tous les domaines : des objets et des vêtements que je possède à la façon dont je gère mon temps et mes relations sociales.
Le terme « désencombrement » est difficile à conceptualiser. Il signifie « se débarrasser du désordre ». Mais, en pratique, il peut être interprété comme le fait de se débarrasser des objets matériels inutiles afin précisement de libérer l’esprit. Cela nécessite une forte motivation et une bonne capacité de laisser tomber le superflu et allez progressivement vers le lâcher-prise. J’y reviendrai plus longuement après.
Le désencombrement : de la théorie à la pratique
Un jour, alors que j’étais coincée à la maison pour me remettre d’une maladie, j’ai réalisé à quel point me débarrasser du superflu me fait du bien.
J’ai commencé par me débarrasser de tout ce qui stagnait dans ma chambre : les vêtements du lycée encore enfermés dans l’armoire, les manuels et les notes de fac, les romans qui ne trouvent plus d’écho en moi. En un peu plus d’un mois, j’ai tout passé en revue, des stylos qui ne fonctionnaient plus à mes boîtes de souvenirs, que j’ai toujours crues sacrées. Mais non. Il n’y a rien de sacré, rien d’éternel, rien que je ne puisse garder à jamais…Et croyez-le, c’est comme ça que petit à petit que j’ai compris pourquoi le minimalisme émotionnel et le lâcher-prise sur mon environnement matériel allège l’esprit et rend plus à l’écoute de l’essentiel !
La règle des 90 jours pour un désencombrement facile
Si le fait de dire adieu à des objets auxquels je m’identifie me met en crise, j’ai recours à la règle des 90qui m’aide toujours. J. Millburn et R. Nicodemus ont théorisé que si je n’ai pas utilisé quelque chose au cours des trois derniers mois, je devrais me demander si je l’utiliserai au cours des trois prochains. Si la réponse est non, cela signifie que je n’en ai plus besoin.
Bien entendu, le minimalisme émotionnel a également une forte dimension spirituelle. Et très souvent, enseigne l’art du lâcher-prise.
Lâcher prise : qu’est-ce que c’est ?
Le lâcher prise est avant tout lié à une blessure, plus ou moins profonde, que nous avons vécue.
Que ce soit à cause de nos propres attentes, d’un tort causé par quelqu’un, d’une situation soudaine à laquelle nous avons été forcés de faire face et dans laquelle nous ne voulions pas nous trouver.
Quoi qu’il en soit, lâcher prise ne signifie pas oublier, ou perdre la mémoire, de ce qui nous est arrivé. Cela ne signifie pas non plus qu’il faut pardonner à la personne qui nous a fait sentir mal.
En fait, à vrai dire, cela n’a rien à voir avec une personne en particulier, mais seulement et exclusivement avec nous-mêmes.
Il est important de comprendre que le lâcher-prise n’est pas un accomplissement, quelque chose qui, une fois réalisé, nous fera nous sentir bien pour le reste de notre vie. Parce que les événements imprévus, avec tout ce qui les accompagne, viendront toujours frapper à notre porte. C’est un problème auquel nous devrons faire face jusqu’à la fin de nos jours.
Quel est le lien entre « lâcher prise » et minimalisme émotionnel ?
Je vous demande maintenant d’imaginer une pierre dans votre main : plus les secondes passent, plus elle devient grande, plus elle est lourde, au point de vous causer une douleur qui commence à se propager de votre bras à tout votre corps.
Imaginez, maintenant, que vous laissez partir cette pierre.
À ce stade, je suis sûr que vous ressentirez une grande sensation de légèreté. Eh bien, justement, c’est à ça que sert le lâcher prise.
Lâcher prise : Quelle signification ?
J’ai préféré jusque-là vous en parler par une métaphore, car ce n’est pas un concept facile à représenter.
Mais si nous voulons lui donner une définition plus précise, lâcher prise signifie être capable de faire l’expérience du non-attachement.
L’attachement est un concept beaucoup plus familier, car chacun d’entre nous sait ce que signifie s’accrocher à une croyance, une relation, une situation passée, un objet, etc.
Mais c’est précisément en faisant l’expérience de l’attachement que l’on peut aussi faire l’expérience de son contraire, qui est le lâcher-prise.
Il est important de comprendre que l’attachement fait partie de nous, ce n’est pas nécessairement une chose négative. En effet, il peut également s’agir d’un moyen sain de s’exprimer en tant qu’être humain, et il ne faut donc pas le nier.
Mais nous ne devons pas nécessairement l’utiliser pour chaque chose dans la vie.
Si nous pratiquons l’attachement sans être conscients de la possibilité de nous en détacher, de créer de la légèreté, alors nous sommes pris au piège.
Cependant, dès que nous prenons conscience de la possibilité de lâcher prise, tout change.
Cela ne signifie pas que cela fonctionne du premier coup et au même degré pour tout le monde, mais c’est l’une des plus grandes opportunités que nous pouvons nous donner dans la vie pour apprendre à gérer ses émotions sans qu’elles nous débordent finalement.
Le lâcher-prise n’est donc pas une pilule magique, car les choses extérieures ne changeront pas, pas plus que les gens, les faits de la vie et le passé. Mais c’est un processus qui nous fait changer de l’intérieur. Il nous donne un moyen d’ÊTRE, dans le moment présent, sans plus penser à ce qui a été ou à ce qui sera.
Le lâcher-prise, très souvent confondu à raison avec le minimalisme émotionnel nous apporte la paix, et la lumière à l’intérieur de nous-mêmes.
C’est une action qui est entre nos mains et celle de personne d’autre. C’est la première grande reconnaissance que vous pouvez offrir à la personne que vous êtes.